UN MOT D'ADIEU POUR UN GENIE, MAITRE PERICLES DIEUVE

Les cloches de Sainte Anne cessent de carilloner un instant.

La Ravine s'arrête de couler, le canal d'Avezac avec nous pleure.

Camp-Perrin se trouve plongé dans le deuil en ce triste moment

pour saluer le départ pour l'Eternité de ce FILS de valeurs.

Professeur Péri est parti avec nos beaux souvenirs, notre jeunesse,

les souvenirs  des beaux temps  passés avec allégresse

ensemble à l' Ecole Campérinoise des Frères

là où nos joies enfantines se mêlent avec sa voix altière

pour nous enseigner de toute force nos premiers A,B,C,

tenant nos petites mains tremblantes d'encre barbouillées

comme un père jaloux se vouant à notre formation.

Ce pionier, ce géant avec les Nicolas Clergé, Phage Jean-Louis, à leur façon

érigent cette cité comme Romulus et Rémus eurent fondé Rome.

Professeur Périclès Dieuvé forge notre  génération.

In fatigable,  ferme, résolu, pour nous tous il est l'Homme.

Sa grosse montre pendue à ses poches comme une horloge

constitue une trappe pour nous tous si nous sommes en retard.

Tout le monde de sa classe se méfie de cette pendule qui, plus tard,

pourrait nous embarrasser avec une punition sans ambages.

Sa grâce nous ouvre le droit chemin d'une main experte.

Il fâconne notre vie avec une sorte de maitrise que nul autre

avant lui n'eut connu les secrets afin de nous mener à terme.

Nous sommes ce que nous sommes aujourd'hui grâce à ce génial Maître

qui, toute sa vie, consacre son temps  à notre bien-être.

Son héritage, ses empreintes à jamais resteront marqués,  fermes

dans cette terre Campérinoise qui toujours de lui s'en  souviendra.

 Ses dimensions sont le témoignage vivant qui, de bonne foi,

restera gravé dans nos coeurs afin de l'élever au piedestal sacré

d'Homme immortel qui de sa vie s'est tant donné, consacré

 pour son Camp-Perrin, pour la postérité au cours des ans.

Professeur PERICLES DIEUVE fut un temps.

Avec sa grande famille, symbole de son héritage passé,

nous déposons avec respects une gerbe de fleurs à ses pieds,

ses orteils plantés au sol humide de la terre natale

où le soleil ne se couche jamais de son parcours occidental,

là où l'eau douce de Bras de Gauche, de La Ravine aspergera son corps                                                                                                                                                                                                         

à l'ombre de ce grand Kounoubois, de Constant, de Levy, de Tibi, de Ka Rhé                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                

jusque mêmes aux confins de Mersan, de Marceline, de Sovo, de Bananniers                                                                                                                                                                                                         

pour le conduire vers son Paradis béni éternel à bon port.

Adieux Maitre, merci pour ta bonté, pour ton amour, ta générosité.

"Requiem Eternam Dona Ei Domine".

                                                                                                   Jean-Renaud Guillaume, JD, D.TH

                                                                                                      Los Angeles le 15 Septembre 2011